Le désert médical est une notion d'inégalités territoriales concernant l'accessibilité aux soins pour tous. Selon la DREES, 8% des Français habitent dans une commune considérée comme un désert médical. Pire encore, on estime que 0,5% de la population a des difficultés à accéder aux pharmacies, aux médecins et aux services d'urgence. Le système de soins et l'accès à la santé est au cœur des préoccupations des collectivités territoriales.
On appelle « désert médical » les zones dans lesquelles l'offre médicale est insuffisante pour répondre à la demande des patients. Ce phénomène s'explique par une mauvaise répartition des médecins sur le territoire national. Cela concerne aussi bien l’accès à un médecin, aux médicaments qu’aux services d'urgence.
Une zone est définie comme étant un désert médical si la densité de médecin généraliste est 30% inférieure par rapport à la moyenne nationale. La désertification médicale d'une ville se caractérise par :
Les déserts médicaux ont plusieurs causes bien connues du ministère de la Santé. Voici les 3 grandes raisons expliquant ce phénomène.
Le manque de médecins, généralistes et spécialistes, est la première cause expliquant les déserts médicaux. À une époque où la population vieillit et demande plus de suivi, il est difficile d'absorber la demande. De plus, les départs en retraite des médecins sont difficiles à combler car les jeunes médecins aspirent à d'autres projets.
Malheureusement, à cause du numerus clausus qui vise à limiter le nombre d’étudiants en médecine, la relève n’est pas assurée. Les jeunes médecins, normalement prévus pour faire face au vieillissement du corps médical, sont peu nombreux. Ils ne suffisent pas à compenser et répondre à la demande de plus en plus croissante. Il en résulte forcément une offre médicale limitée.
Tous les Français ne jouissent pas d’un égal accès aux soins. La répartition des médecins exerçant sur l’ensemble du territoire est inégale. Force est de constater que certaines zones sont mieux loties que d’autres. Et cela, qu’il s’agisse de médecins généralistes libéraux, que de médecins spécialistes.
La démographie médicale est non seulement vieillissante, elle varie aussi d’une zone à une autre. En réalité, dans la majorité des départements touchés, plus les habitants sont nombreux et la surface à couvrir importante, plus la densité médicale est faible.
Dans la Loire, on compte 201 praticiens de la médecine générale, pour plus de 227 283 habitants. Et c’est pire dans l’Ain où on ne compte que 383 médecins actifs généralistes seulement, pour 643 350 habitants.
Toutefois, des actions visant à lutter contre les déserts médicaux sont mises en place dans l'Ain. La ville de Saint-Julien-sur-Reyssouze a installé une cabine connectée de téléconsultation. Tessan facilite l'accès aux soins de premiers recours grâce à la télémedecine augmentée dans les villes de France se trouvant en pénurie de médecins.
Au manque de spécialistes et de médecins généralistes, s’ajoute l’indisponibilité des professionnels de santé exerçant. Les cabinets de médecins qui reçoivent du lundi au vendredi sont rares, de même que ceux qui ouvrent les week-ends.
Dans les grandes agglomérations, la surchauffe médicale se fait aussi ressentir. En effet, il devient compliqué de trouver un médecin traitant. Débordés par leur charge de ville, les médecins de ville ne peuvent prendre de nouveaux patients et se limitent à leur patientèle.
Les déserts médicaux ont de graves conséquences sur la qualité de vie. Face aux difficultés de prendre un RDV, les Français renoncent à consulter un médecin.
Ne plus pouvoir consulter son médecin-traitant, telle est la première conséquence désastreuse du désert médical. L’absence de médecin de proximité engendre des délais d'attente jusqu’à plus de 100 jours pour obtenir une consultation avec les médecins spécialistes : ophtalmologue, gynécologue ou dermatologue.
Dans ces déserts médicaux, les consultations sans rendez-vous sont quasiment impossibles à obtenir.
Les déserts médicaux privent les patients du parcours de soins prévus par la Sécurité sociale. Sans consultation, ils n’ont pas droit au suivi nécessaire et à la couverture médicale assurée par l’Assurance maladie. Et cela, sachant que le taux de remboursement octroyé dépend essentiellement de ce parcours.
Au-delà de l’accès aux soins de premier recours, c’est la qualité des soins en eux-mêmes qui est remise en question. L’impossibilité de jouir d’une prise en charge immédiate ne permet pas aux malades de se soigner correctement. La seule option est souvent de se rendre dans les hôpitaux.
Si vous pensiez que les déserts médicaux touchaient uniquement les zones rurales, vous vous trompez. 4,4 millions de Franciliens peinent à trouver un généraliste en Île-de-France. Pourtant, c’est la région dans laquelle exerce le plus de médecins. Alors comment Île-de-France peut-il être le plus grand désert médical français ?
À cause de la densité de population. Le nombre de médecins reste en deçà pour répondre correctement à la demande. La situation médicale en IDF ne risque pas de s'améliorer. En effet, le constat est alarmant : plus de 55% des patriciens en IDF ont plus de 60 ans, et donc bientôt en retraite.
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